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La mécanique du coeur - Mathias Malzieu

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La mécanique du coeur - Mathias Malzieu Empty La mécanique du coeur - Mathias Malzieu

Message  chrysta Lun 6 Jan - 8:44

La mécanique du coeur - Mathias Malzieu La-mec10

Résumé

Edimbourg, 1874 : le jour le plus froid du monde. Lorsque Jack naît, son cœur gelé se brise immédiatement. La sage-femme le remplace par une horloge et le sauve. Depuis lors, il doit prendre soin d'en remonter chaque matin le mécanisme. Mais gare aux passions ! Le regard de braise d'une petite chanteuse andalouse va mettre le cœur de Jack à rude épreuve...


Avis :

Concernant ce livre, je viens de le terminer. J'ai mis un peu de temps à le lire, bien qu'il y ait peu de pages, je pense en partie parce que j'étais prise à d'autres occupations mais aussi parce qu'il ne m'a pas happée comme peuvent le faire d'autres romans.

De prime abord, j'ai été très partagée par cette lecture qui commence sur un ryhme soutenu du fait des phrases très courtes, tranchantes. C'est un style brut dans lequel iul faut entrer, et j'y suis finalement entrée puisqu'à la fin je n'avait plus (ou moins) ce sentiment de d'être systématiquement comme "arrêtée" en suspens dans une phrase. je ne saurai autrement l'expliquer, mais je dirai que la rapidité de l'enchainement de phrases très courtes n'aide pas à entrer dans l'oeuvre.
Le style est très original, basé énormément sur de la métaphore et les images. Il m'a intriguée et j'ai apprécié au début, mais par la suite j'ai truvé que c'était trop, que parfois els métaphores ne voulaient rien dire. Cela rend un style poétique et on peut se laisser bercer par le rythme du texte mais à trop le regarder le "prince devient crapaud" dirai je, parce que réfléchir aux images qu'il nous livre c'est finalement se dire souvent qu'elles n'évoquent rien, ne sont pas parlantes et parfois incohérentes.

Concernant l'histoire, ce serait plutôt essayer de la lire au second degré qui m'apparait intéressant dans ce livre. L'histoire de base, singulière, parfois délirante, me parait peu fournie et peu atrayante. Par contre, le message dui semble être délivré m'apparait intéressant. Je lis ce livre comme une sorte de métaphore de la séparation de la mére et de son enfant, qu'il soit son véritable enfant ou un enfant adoptif. Il met en avant toute la difficulté de la maman à accepter que l'enfant parte, toute l'énergie aussi qu'elle déploie pour qu'il ne reproduise pas les mêmes erreurs qu'elle, ne souffre pas comme elle et ne la quitte pas. Cela représenté par ce coeur qu'elle lui octroie et dont elle l'affuble alors qu'il aurait pu s'en passer, mais qui permet de lui dire "n'aime pas, sinon tu mourras", "ne me quitte pas, sinon tu mourras".
En cela, il est aussi intéressant de voir comment Jack répond à ce message, comment il n'entend pas la supercherie, comme il se crée lui même un fantasme de ce coeur avec lequel il n'est pas possible d'aimer sans mourir, et comment, bien qu'il s'en émacipe partiellement, il reste toujours ce reste pesant de lien à sa mère qui le retient de voir la vérité et d'avancer.

"Madeleine te voyait comme une petite chose fragile, à protéger à tout prix, reliée à elle par ce cordon ombilical en forme d'horloge"... Voilà une part de l'épilogue. Elle le voyait ainsi, mais lui s'y est accroché et finalement voyait de même.

Ce livre parle aussi à mon sens du passage de l'enfant à l'adulte, de l'amour de l'enfant partagé entre sa mère et son amoureuse, et de ce presque adulte de la fin qui, après moult épreuves, a enfin "enterré" sa mère et les craintes qu'elle lui insufflait , peut aujourd'hui éprouver la souffrance de l'amour sans penser en mourir. C'est un peu l'image quand il laisse enfin l'horloge sur le muret.

Bref, un livre qui, s'il ne m'a pas passionnée comme le peuvent d'autres, a eu le mérite de me bousculer dans mes habitudes, de me séduire par moment tout autant que me hérisser, mais ce uniquement par le style de l'auteur et par les messages que j'entendais derrière l'histoire qui, elle, m'a laissée de marbre.

Je suis aussi assez d'accord avec les autres lecteurs qui ont pensé à Tim burton à la lecture de ce conte. C'est effectivement u univers qui, dans mon imaginaire, en est assez proche ... mais je
n'aime pas Tim Burton particulièrement.
chrysta
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